Propos scandaleux du ministre Pascal Smet en séance plénière du parlement bruxellois ce vendredi 1er mars alors qu’il demande aux femmes politiques de se censurer sur twitter.
Communiqué commun Ecolo/MR
Séance plénière agitée au Parlement bruxellois, ce vendredi 1ermars, lors des traditionnelles questions d’actualités. Magali Plovie (Ecolo),Viviane Teitelbaum (MR) et Kenza Yakoubi (PS), sont revenues sur le tweet sexiste de la STIB et la réaction déplacée de cadres de l’entreprise publique Bruxelloise
Rappel des faits
Il y a 15 jours, la députée Magali Plovie a signalé un tweet sexiste de la STIB, diffusé sur son compte twitter utilisant un stéréotype sexiste en identifiant les femmes à des véhicules.
Mal lui en a pris, puisque qu’une « shitstorm » s’est abattue sur elle. A aucun moment, les Community Managers de la STIB n’ont cherché à calmer le jeu et encore moins envisagé de prendre les remarques en considération. Au contraire, elles ont été traitées avec une légèreté confondante, faisant l’objet de réponses alimentant la visibilité du « mème » incriminé.
Pire, un cadre de la STIB s’identifiant comme tel sur son compte twitter a « liké » des tweet insultants publiés par des « haters », soutenant ainsi la campagne de harcèlement lancée à l’encontre de la députée Ecolo.
Indignées par de tels propos, les députées Plovie, Teitelbaum et Yakoubi ont interrogé le ministre Smet. Et ont reçu une réponse stupéfiante de la part de l’intéressé, à savoir que l’humour sexiste, c’est d’abord de l’humour et que les femmes politiques doivent se montrer prudentes sur les réseaux.
Il rend ainsi les femmes responsables du harcèlement permanent dont elles sont l’objet sur les réseaux sociaux et légitime celui-ci. Ce n’est pas la première fois que le Ministre Smet commet un dérapage sexiste : en 2017 déjà, il tenait des propos jugés sexistes en comparant Bruxelles à une prostituée dans une interview au magasine Politico. Nombreux sont les député.e.s qui attendent du Ministre qu’il s’excuse pour ce énième dérapage sexiste et attendent de lui qu’il rappelle à la STIB que sa communication soit en adéquation avec son statut d’entreprise publique ainsi que ses employé.e.s lorsqu’ils s’expriment en son nom ou en s’identifiant comme membre du personnel.
Comme l’ont repris certains médias, j’ai expliqué trouver « cela scandaleux car il (le ministre de la mobilité) n’a pas condamné les dérives, ni les cadres de la Stib qui ont ‘liké’ alors que c’est une entreprise publique sous sa tutelle“, dénonce Viviane Teitelbaum. “On voulait savoir comment éviter ça à l’avenir et on nous répond que l’humour a sa place dans la société“.