Commémoration de la #NuitdeCristal dans un contexte européen inquiétant

En ce 9 novembre l’Europe se souvient toujours avec émotion de la chute du Mur de Berlin, ce mur de la honte, qui a conduit à la fin des régimes communistes en Europe et à la réunification de l’Allemagne.
En ce jour de novembre l’Europe commémore aussi la « Nuit de Cristal » qui dans la nuit 9 au 10 novembre, a vu dans toute l’Allemagne nazie, en Autriche annexée et dans la région des Sudètes (Tchécoslovaquie), plus de 250 synagogues et lieux de culte détruits et incendiés, 7.500 commerces et entreprises appartenant à des Juifs saccagés. Une centaine de Juifs sont assassinés, près de 30 000 Juifs arrêtés, des milliers sont déportés dans les camps de concentration où des centaines se suicideront et plus de 2000 sont morts suite aux sévices subis.
Appelée Nuit de Cristal en raison des débris de verre jonchant les rues après les pogromes, le vandalisme et les destructions de commerces, synagogues et foyers juifs, cette nuit-là met ainsi fin à toute la vie active des Juifs, ultime étape avant les déportations vers les camps d’extermination.
Il faut rappeler que les Juifs expulsés ou ceux et celles qui tentent d’émigrer se retrouveront coincés entre deux frontières : celle de leur pays qui les rejette, et celles des autres pays qui les refoulent. En Belgique comme le rappelle l’étude « la Belgique Docile[1] », le but est de neutraliser les étrangers « ennemis », mais les Juifs seront fortement visés par ce biais. Cette problématique s’annonce explicitement dès 1938 et donne lieu à des débats circonstanciés au Parlement belge notamment après la Nuit de Cristal du 9 au 10 novembre 1938. Le manque de reconnaissance du statut de victime des Juifs arrivant de l’Allemagne nazie, entrainent des mesures de sécurité particulièrement à l’encontre des migrants juifs : une politique voulue par la majorité des cercles dirigeants belges qui exprime une xénophobie marquée, mêlée d’antisémitisme dans l’optique de soi-disant neutraliser « l’ influence (politique et culturelle) pernicieuse du judaïsme » , précise encore l’étude.
Dans une Europe qui peine à rester unie, où les extrémismes, les populismes et l’islamisme gagnent du terrain, il ne faut pas minimiser leurs dangers. Les extrémismes se nourrissent les uns des autres Toutes les extrêmes, chacune avec leur spécificité. L’Europe doit continuer à se construire sur les valeurs démocratiques, universelles et humanistes. Sans concession.
[1] Les autorités belges et la persécution des Juifs en Belgique pendant la 2è Guerre mondiale. Soma-Ceges

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