L’accueil à Bruxelles des femmes migrantes, réfugiées, primo-arrivantes
Mon intervention en séance plénière de la COCOM, mardi 22 septembre, sur l’accueil à Bruxelles des femmes migrantes, réfugiées, primo-arrivantes
Je souhaiterais rapidement attirer l’attention sur le profil particulier des femmes migrantes, réfugiées, primo-arrivantes. Le rapport Myria l’indique: 52% des nouveaux belges sont des femmes.
Elles arrivent chez nous pour échapper à la guerre, aux viols et violences, à la précarité, directement ou plus tard par regroupement familial.
Arrivées en terre inconnue, elles sont encore plus vulnérables que les hommes et et si un accueil spécifique n’est pas mis en place, elles risquent plus que les hommes de devenir victimes d’exploitation économique ou sexuelle.
Par ailleurs, tant qu’un parcours d’intégration ne sera pas obligatoire elles risquent l’isolement, la méconnaissance de leurs droits, des possibilités de soins de santé, d’échapper aux violences, etc. Car ces violences les poursuivent sur le chemin vers d’autres horizons, trop souvent elles subissent, viols ou sévices sexuels par les passeurs, par d’autres réfugiés dans les zones de transit, par des trafiquants d’êtres humains. Et dans les Balkans même par certains policiers. Dans ces zones de transit, peu d’intimité beaucoup d’abus et parfois de traite …
Arrivées chez nous, elles auront plus de difficultés à intégrer le marché du travail, plus de probabilités de dépendre des aides sociales tout au long de leur vie. Pourtant, en arrivant en Belgique, en plus des barrières de langue, de reconnaissance de diplôme et de formation déjà abordées par mon chef de groupe, elles sont également confrontées au problème de la garde de leurs enfants, que ce soit pour travailler mais également pour se former, alors qu’ elles sont souvent la personne de référence pour l’aide scolaire de leurs enfants.
Souvent ce sera pour elles une odyssée tissée d’illusions au milieu d’un monde dont les codes leur sont étrangers — et paradoxalement plus froid et plus dur, à plus d’un titre, que celui d’où elles sont venues et comme le disait une journaliste italienne qui a fait une étude sur cette problématique: Pour une fois, ce n’est pas notre peur qui nous est donnée à sentir face à eux, mais leur déboussolement face à nous, face aux images idylliques qui leur étaient servies sur notre réalité.
Cher-e-s collègues, il est temps d’arrêter de tergiverser et de donner à ces femmes une rélle chance de s’en sortir. Un parcours d’intégration obligatoire est une des solutions. Ne renvoyons pas toujours vers d’autres niveaux de pouvoir, ici nous pouvons agir et faire une différence.
Un commentaire
lucienne
Chère Viviane,
Effectivement se seront encore les femmes qui n’auront pas de travail , la servante de leur époux, elle devront étudier le français ou le néerlandais, sans oublier les analphabètes. J’espère qu’un élu démocratique criera haut et fort que le Moyen Orient sera à feu et à sang, tous ces jeunes hommes qui arrivent devraient défendre leur pays. Comme la fait naguère nos pères, ce n’est pas d’aujourd’hui que l’Europe savait que nous aurions des migrants on nous prend pour des ignares.