il faut reconnaitre le crime machiste, le combattre
COMMUNIQUE DE PRESSE MR
LA CONDAMNATION DU FEMICIDE
Ce vendredi 17 juillet, le Parlement régional bruxellois a pris en considération une proposition de résolution rédigée par Viviane TEITELBAUM, MR et Marc LOEWENSTEIN, FDF et cosignée par les député-e-s, tant de la majorité que de l’opposition, Christos DOULKERIDIS, Khadija Zamouri, Marion LEMESRE, Bea Diallo, Julie de Groote, Fouad Ahidar, Brigitte GROUWELS et condamnant le fémicide et visant à dénoncer les actes de violences basées sur le genre. Le fémicide ou féminicide définit le fait de tuer une femme parce qu’elle est une femme.
Si la majorité des homicides touche des personnes sans avoir de lien avec le genre, la majorité des femmes qui sont tuées le sont parce qu’elles sont des femmes. Des centaines de milliers de femmes sont victimes chaque année de fémicide, qu’il s’agisse de crimes d’honneur, de violences conjugales et intrafamiliales ou d’assassinats.
Plusieurs réalités sont dès lors visées par cette résolution : les crimes pratiqués lors de conflits armés, le viol utilisé dans de nombreux pays comme arme de guerre, les crimes d’honneur, l’esclavage sexuel et la traite des êtres humains. Le fémicide couvre également les mutilations génitales, la stérilisation forcée, l’hétérosexualité forcée et les violences intrafamiliales. Ces dernières sont en effet les principales formes de violences pouvant être apparentées au fémicide en Belgique et elles touchent un couple sur huit !
Le « Petit Robert » a introduit dans son édition 2015 le mot « féminicide » et sa définition : « meurtre d’une femme, d’une fille, en raison de son sexe ». Le meurtre est le paroxysme de cette violence. « Régulièrement qualifié de fait divers ou anecdotique par la presse, le meurtre d’une femme est pourtant souvent le reflet d’une situation où la femme est réduite à l’état d’objet, propriété de l’homme », déplore la Députée.
Le terme fémicide est créé pour cibler un type de meurtre, comme c’est le cas pour le politicide, le génocide, ou les crimes à caractère homophobe, raciste etc. Le fémicide vise donc tous les actes de violences fondés sur le genre.
« Un meurtre vaut un meurtre », explique Viviane TEITELBAUM, « il n’y a pas d’échelle de souffrances, mais les crimes ont des natures différentes, qu’il s’agisse de massacres, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de nettoyage ethnique,… Il est donc temps de mettre un mot sur les souffrances de toutes ces femmes à travers le monde. »
« Différentes sortes de crimes sont pénalisés par la loi, mais le crime machiste, n’existe pas. Il faut le reconnaître dans la loi, et se donner les moyens de le combattre », conclut la Députée MR.