un débat passionnel mais nécessaire: la marchandisation du corps, la traite et donc… la prostitution

parlement-prostitution-2Ce 28 janvier, lors du jeudi de l’hémicycle sur la prostitution j’ai parlé au nom du Conseil des femmes francophones de Belgique qui a une position abolitionniste, soit contre la marchandisation du corps. Elle rejoint en ce sens la position du Lobby Européen des Femmes, représentant les associations de femmes dans 31 pays et des milliers d’organisations, soit des millions de femmes, de féministes. Extraits
J’ai pointé entre autres, l’instrumentalisation de la notion de choix et le détournement des valeurs féministes, du
« Mon corps m’appartient » utilisé pour sortir les femmes de l’aliénation de la reproduction non choisie. C’est une lutte collective qui est détournée pour faire accepter une marchandisation du corps ; je ne marche pas. Mon vagin, mon ventre, mon bras, mon rein, m’appartiennent suis je pour autant autoriser à les vendre ? NON. Une revendication individuelle ne peut être portée par la société pour en faire la norme. On légifère pour protéger le plus grand nombre et protéger les plus vulnérables.
Ensuite les mythes. Non ce n’est pas le plus vieux métier du monde. Oui les hommes peuvent se retenir.
Non ce n’est pas nécessaire pour éviter une augmentation des viols car 70% des clients sont mariés.
Non en pénalisant le client on ne déplace pas le problème. Si on peut arriver à encadrer problème même s’il concerne le sexe. Comme pour la pédophilie, les meurtres, ou les vols qui interdits même s’il y en a toujours. Il s’agit d’en faire refus de comportement au lieu d’une fatalité. Non il n’y a pas un droit à la prositution. Si il y a des hommes aux côtés des féministes dans ce combat.

Et puis l’invalidation de la parole des femmes victimes et des rapports de certains gouvernements qui reviennent systématiquement. Mais aussi le refus de lier la prostitution à la traite. C’est bien le seul sujet où on aborde pas le lien entre l’offre et la demande. Mais c’est un business lucratif pour les proxénètes et même certaines communes.
Et pour conclure ces quelques extraits… rappeler que l’argent public doit servir à accompagner ou à sortir les femmes de la pauvreté et de la prositution et non à les y enfermer.

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