Il est certain que ce ne sont pas les déclarations fatalistes de Pascal Smet ou de Rudy Vervoort qui vont donner la foi aux commerçant-e-s du Haut de la ville déjà durement éprouvé-e-s par la menace terroriste et par la politique régionale dont le support à l’activité économique de cette zone n’est pas une priorité, loin s’en faut.
Avec le chaos provoqué par la fermeture du tunnel Stéphanie, c’est le développement économique du Quartier Louise, et donc d’une partie significative de notre Ville-région, qui sera à nouveau durement et durablement touché.
Bruxelles (im)Mobilité estime que le tunnel Stéphanie sera fermé …. pour un an … au moins. Avec cette mise en garde : «en attendant la mise en œuvre des mesures, il est déconseillé de circuler dans le quartier Louise !» Un an ! Autant dire une éternité pour un quartier emblématique de Bruxelles. Comment les commerçant-e-s vont-ils survivre? Comment les indépendant-e-s vont-ils résister? Quels effets cela aura-t-il sur l’emploi ?
Comme de juste, les travaux doivent faire l’objet d’études, de marchés publics, à ce rythme tout bruxellois d’une lenteur proverbiale. Et il reste des questions qui n’ont pas encore été abordées: la perte de stabilité du tunnel met-elle en question la circulation des trams en surface ? L’effondrement possible dont il est question a-t-il en partie été provoqué par un défaut d’étanchéité à partir de la surface, suite aux derniers travaux d’aménagements des arrêts de tram Porte Louise?
Le gouvernement bruxellois n’a pas entretenu son sous-sol, il n’a pas agi en bon père de famille, le voici sommé de réagir en acteur responsable, de prendre des mesures d’urgence pour affronter ces travaux d’Hercule afin d’éviter que le Haut de la Ville ne s’enfonce dans un… tunnel dont on ne verra jamais le bout!
Il n’est pas tout de se rengorger, à coups de discours et de manifestations ludiques, d’être le coeur de l’Europe, une ville cosmopolite et festive, une cité accueillante et verte, etc… encore faut-il offrir à ses habitant-e-s, par les actes et le travail de fond, la certitude que « la maison est bien tenue et ne tremble pas sur ses fondations ». On a comme un doute…