mon intervention sur la lutte contre les mutilations génitales féminines: un fléau à combattre

Monsieur le Ministre,
Chers collègues,

Je souhaiterais moi aussi intervenir sur cette question des mutilations génitales féminines qui reste encore très, trop préoccupante partout dans le monde et donc aussi en Belgique et en particulier à Bruxelles.
En effet, malheureusement, encore à ce jour, nombre de femmes, nombre de filles, sont touchées par ce fléau et encourent le risque de subir des mutilations génitales.
C’est pourquoi, notamment à l’initiative du groupe MR une proposition de résolution relative à la lutte contre les mutilations génitales féminines a effectivement été déposée dans cette assemblée en janvier 2008. Votée en 2009, la proposition devenue résolution visait à sensibiliser et à prendre en considération la menace de mutilations génitales féminines pouvant peser sur les filles et femmes originaires de pays où ces actes ont cours et résidant dans notre Région.
En ce qui concerne notre Parlement, la résolution demandait notamment au Collège de développer des actions de sensibilisation des populations immigrées à travers des programmes d’éducation et d’information sur le danger de ces pratiques. Ainsi, nous souhaiterons savoir quelles ont été les actions concrètes menées dans ce sens ces dernières années et à tout le moins depuis le vote de cette proposition en 2009 ? Pouvez-vous nous éclairer à cet égard ?
La résolution demandait également au Collège de soutenir dans le cadre de ses compétences les associations de femmes migrantes luttant contre ces mutilations ainsi que de subventionner les associations actives dans la lutte contre les mutilations, et ce de manière structurelle. J’aimerais également connaître, tout comme ma collègue, les formes de soutien apportées à ces associations ainsi que les subventions qui ont été attribuées dans ce cadre ? La résolution insistait précisément sur l’importance d’un financement structurel afin d’inscrire la lutte contre les mutilations dans la durée, pouvez-vous dès lors nous indiquer sur quelles bases les subventions ont été accordées, qui en a bénéficié et à quelle hauteur ? Une évaluation des besoins a-t-elle été réalisée ?
Par ailleurs, la résolution encourageait à systématiser les efforts d’information et de sensibilisation auprès des professionnels de l’éducation et de la santé. Qu’en est-il ? Qu’avez-vous mis en œuvre par rapport à cela ? Quelles initiatives ont-elles été prises ? La concertation envisagée avec la Communauté française à ce sujet a-t-elle eu lieu ? Lors de la conférence de presse du GAMS début février dernier vous avez insisté sur la formation considérant qu’il s’agissait d’une étape essentielle à la détection des situations, mais aussi à la gestion adéquate de celles-ci en vue d’assurer un accompagnement et un suivi pertinent et de qualité des victimes (potentielles). Avez vous de propositions concrètes à ce sujet ?

Enfin, la résolution intégrait une série de demandes tant au Gouvernement de la Communauté française qu’au Gouvernement fédéral. Des démarches ont-elles été entreprises par le Collège à cet égard ? Des concertations avec ces autres niveaux de pouvoir ont-elles déjà eu lieu ? Dans l’affirmative, sous quelles formes et à quelle fréquence ?