Construite sur des valeurs et sur le « plus jamais ça » en ce 9 novembre l’Europe se souvient. De la chute du Mur de Berlin. Avec émotion.
En ce jour de novembre l’Europe se souvient aussi de la Nuit de Cristal
Dans la nuit 9 au 10 novembre, dans toute l’Allemagne nazie, et en Autriche annexée dans la région des Sudètes, près de deux cents synagogues et lieux de culte ont été détruits et incendiés, une centaine de Juifs assassinés, 7.500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés… et près de 30 000 Juifs ont été déportés dans les camps de concentration où des milliers se suicideront suite aux sévices subis.
Sur ordre d’Hitler, prétextant l’assassinat d’Ernst vom Rath, un diplomate allemand basé à Paris, par un jeune Juif nommé Herschel Grynszpan, l’Allemagne organise de violents pogromes. Les nazis ( SA et SS) et les jeunesses hitlériennes, sont aidés par la population pour violenter les Juifs et les humilier.
Pogromes particulièrement violents à Berlin – où la plupart des synagogues furent détruites par les flammes- et à Vienne. La Nuit de Cristal est clairement un tournant dans la persécution des Juifs par l’Allemagne nazie, prélude à la campagne d’extermination, qui aboutira à la destruction des communautés juives d’Europe et la mort de six millions de Juifs.
Dans une Allemagne qui célèbre à juste titre les 30 ans de la chute du Mur de Berlin et la liberté retrouvée pour tant d’Allemands, il ne faut pas minimiser les dangers de l’extrême droite, qui à nouveau gagne du terrain, là et chez nous alors que l’antisémitisme gagne du terrain, sous différentes formes.
Les extrémismes se nourrissent les uns des autres. Toutes les extrêmes, chacunes avec leurs spécificité, pas comparables ni dans leurs méthodes ni dans leur histoire, forment toutefois un cocktail dangereux, que l’Europe doit empêcher d’exploser. L’Europe se souvient, l’Europe doit agir.
#Mémoire#antisémitisme