lutter contre l’oubli

En avril, nous commémorons les trois effroyables génocides du 20è siècle.
Il y a 21 ans au Rwanda: en 100 jours plus d’un million de personnes sont assassinées dans le pays. Une seule raison, ils étaient Tutsi-e-s.
Ce dernier génocide du siècle dernier et été planifié et organisé minutieusement. Malheureusement aujourd’hui dans notre pays, le négationnisme reste actif et impuni.
Yom Hashoah. Chaque année, un hommage est rendu aux 6 millions de Juifs assassinés durant la Seconde Guerre mondiale, victimes des nazis et de leurs collaborateurs. A quelques jours près, c’est également le 72ème anniversaire de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie et de l’arrêt du XXème convoi de déportés juifs de la Caserne Dossin (Malines) à Auschwitz. On se souvient des charniers, des fours crématoires, du crépuscule de l’humanité où seule la mort rodait. On honore la Mémoire des disparus. On lit leur nom. Le 16 avril, au Mémorial de la Shoah, j’ai participé à cette lecture. Pour transmettre et comprendre, afin d’éviter que l’histoire ne bégaye à nouveau. Pourtant, aujourd’hui en Europe, au Sablon à Bruxelles comme ailleurs, des Juifs sont assassinés pour la seule raison qu’ils sont Juifs.
Centenaire du Génocide Arménien. Ce 24 avril je participerai à la cérémonie au Monument aux morts à Ixelles qui marquera le centenaire du début du génocide des Arméniens perpétré par les dirigeants de l’Empire ottoman. Cette tragédie a fait 1,3 million de morts. La Turquie refuse toujours de le reconnaître. Ecoutons Elie Wiesel : « l’oubli signifierait danger et insulte. Oublier les morts serait les tuer une deuxième fois. Et si, les tueurs et leurs complices exceptés, nul n’est responsable de leur première mort, nous le sommes de la seconde ».