La lutte contre la radicalisation dans l’enseignement de la Cocof

En séance plénière du Parlement des Francophones bruxellois, j’ai interpellé la Ministre-Présidente sur la lutte contre la radicalisation dans l’enseignement de la Cocof.

Madame la Ministre-Présidente,

Un an après les événements de Charlie Hebdo et une année marquée par le terrorisme dont les pistes remontent trop souvent à notre pays, on a malheureusement peu avancé dans la lutte contre le radicalisme. Nous en avons beaucoup parlé dans cet hémicycle, je ne vais donc pas revenir sur ces débats.
On estime aujourd’hui que cinq à dix Belges partent chaque mois rejoindre les combats en Syrie. Le plus souvent, comme vous le savez, il s’agit de jeunes, des adolescent-e-s qui pour diverses raisons se radicalisent. C’est pourquoi un effort collectif est entrepris en vue de repérer les jeunes radicalisé-e-s et, de cette manière tenter d’éviter leur décrochage de la société et des départs vers l’Etat Islamique.

De nombreuses initiatives ont donc été prises notamment au sein des maisons de jeunes ou des prisons. La fédération Wallonie Bruxelles s’est quant à elle dotée d’un plan de lutte contre la radicalisation. Ce plan s’articule autour d’outils pédagogiques et de formations à destination des enseignant-e-s. Par ailleurs des cellules de veilles contre le décrochage scolaire se sont également penchées sur la question.

Dès lors Madame la Ministre, pourriez-vous nous informer sur les mesures prises en vues de repérer les jeunes entrés dans l’engrenage de la radicalisation au sein des établissements scolaires de la Cocof? Si de telles mesures ont été prises, avez-vous évalué leur efficacité? Ont-elles pu empêcher le départ de certains jeunes?
Quelles sont les mesures prises en matière de prévention?
Des formations à destinations du corps enseignant ont-elles été mises en place afin de répondre aux questions et inquiétudes des élèves et des parents d’élèves ?
En 2012, un étudiant du CERIA a été tué en Syrie. Dans d’autres écoles des situations semblables ont –elles été détectées ? Depuis, des estimations du nombre d’étudiant-e-s parti-e-s ont-elles été effectuées? Le cas échéant, pouvez-vous nous les transmettre?
Une campagne d’information à destination des parents a-t-elle été prévue ?
Des campagnes d’informations en dehors des structures scolaires (structures sportives etc.) à destination des jeunes ont-elles été envisagées ?
Malheureusement si les réponses étaient consensuelles elles n’étaient pas du tout innovantes ou en lien avec ce qui se passe encore trop souvent sur le terrain!

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