du hashtag « #ousontlesfemmes» aujourd’hui nous contribuons au hashtag « #prendresaplace».

Aujourd’hui en commission des affaires générales du Parlement bruxellois j’ai présenté avec ma collègue Magali Plovie les recommandations sur le sexisme dans l’espace public. Ensuite j’ai co-signé un texte sur la féminisation des noms de rues. Le tout voté à l’unanimité. Voici mon intervention:

Les noms des rues racontent une histoire, portent des noms : une raison d’utilité donc afin de pouvoir se situer.
Nous gardons le souvenir des fontaines, des arbres, et aussi des métiers ou des commerces ou encore des saisons, le thème de la famille royale a aussi été exploité. Là nous retrouvons un peu plus de noms de femmes.
Et nous avons beaucoup de noms de personnes : les noms de héros, moins d’héroïnes, de personnalités politiques, d’artistes de scientifiques, philanthropes, ou de philosophes mais là encore très peu de femmes… moins de 4% des rues portent un nom de femme.
Seulement quatre sur les soixante-huit stations de métro portent un nom féminin : Elizabeth, Sainte Catherine, Joséphine-Charlotte et Louise. Il ne s’agit pas des femmes artistes, intellectuelles, ou engagées, mais d’une sainte et de princesses.
A Ixelles, par exemple, que je connais bien, beaucoup d’hommes qui ont marqué l’histoire se retrouvent sur les plaques de rues, mais très peu de femmes. Une petite dizaine
de noms honorent leur mémoire de femmes.
C’est ce que l’on appelle aujourd’hui les défis de l’historien.ne dans l’espace public. Car en fait on se rend compte que les femmes sont absentes du narratif, soit des livres d’histoire, de l’histoire enseignée mais aussi de l’espace public. Or marquer les rues de noms de femmes c’est lutter contre l’invisibilisation les femmes dans l’histoire, en supposant l’existence d’un universalisme masculin.
En fait il s’agit de reconnaître les pionnières exceptionnelles, et de célébrer les réalisations des femmes qui ont contribué à faire de notre société ce qu’elle est aujourd’hui, et mais aussi certaines femmes qui ont marqué et vécu dans nos différentes communes.
Mettre à l’honneur les réussites des femmes et des filles qui ont comme les hommes, mérité leur place dans les livres d’histoire ou sur les plaques de rues: cela fait partie du débat sur la place des femmes et en particulier, leur place dans « l’espace public ». Or jusqu’à présent la pratique liée à l’utilisation de l’histoire des femmes freine sa juste valorisation. Ici nous sommes un peu en train d’y remédier.
Il faut des noms de femmes évocatrices de notre histoire.

Pour la femme politique et la féministe que je suis cela participe du combat pour l’égalité et je remercie donc ma Collègue Fatoumata Sidibé d’avoir accepté d’ouvrir à cosignature.
Car du hashtag « #ousontlesfemmes» aujourd’hui nous contribuons au hashtag « #prendresaplace».

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