Une journée pour penser aux femmes victimes de violences
La date symbolique du 25 novembre a été choisie en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines, assassinées sur les ordres du chef de l’Etat, Rafaël Trujillo.
Aujourd’hui, en Belgique, on estime que la violence conjugale est la première cause de décès et d’invalidité des femmes âgées de 15 à 44 ans, avant le cancer ou les accidents de la route. Cette année, 47.000 dossiers de plaintes ont été ouverts. En Belgique, une femmes sur cinq est victime, au cours de sa vie, de violences physiques ou psychologiques. La victime des violences entre partenaires est une femme dans 95% des cas.
En France, une femme est tuée par son conjoint, en moyenne, tous les deux jours.
La lutte contre les violences conjugales et intra familiales doit rester une priorité. Car ces violences affectent non seulement la victime mais également les autres membres de la famille, parmi lesquels les enfants. Dans la grande majorité, les auteurs de ces violences sont des hommes et les victimes, des femmes. Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes d’un partenaire ou ex – partenaire qui vise à contrôler et dominer l’autre. Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter portant atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle.
Ces dernières années, les exemples de violences dans la sphère familiale se sont multipliés. La réalité de la violence envers les femmes est un phénomène, un fait social qui se retrouve de façon transversale dans toutes les classes sociales, cultures, religions ou situations géopolitiques.
Je voudrais attirer l’attention notamment sur la perte de logement liée aux violences conjugales et familiales et à la nécessité d’un renforcement de l’accueil des victimes, car si des lois existent pour favoriser l’attribution du logement familial au conjoint ou au cohabitant légal victime d’actes de violence physique de son partenaire, les maisons d’accueil à disposition des victimes restes insuffisantes.
Malgré la Circulaire du 3 avril 2006 qui prône la « tolérance zéro » pour lutter plus efficacement et de manière concertée contre ces violences intrafamiliales, celles-ci augmentent encore et encore. C’est pourquoi il faut mettre en place des plans pour lutter sans concessions pour ces femmes victimes à travers une condamnation sans réserve, une plus grande sensibilisation, une meilleure information et plus de prévention.