A quand du vrai courage?
J’ai déjà répondu à M. Mungo, en mettant les choses au point. Il est sourd.
M. Mungo récidive et (m’) attaque encore. Il dépasse les limites.
Chacun est libre, évidemment, de poursuivre tout débat.
Je me dois de corriger les erreurs de son texte, et d’apporter une précision pour la nième fois dans ce dossier. C’est lassant.
Aux nostalgiques du stalinisme
Pour le MR, les conditions ne sont pas actuellement réunies pour soutenir l’adhésion de la Turquie à l’Europe, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme (et je rajoute : et de la femme, et des homosexuels, et des opposants politiques et des Arméniens,…) et sur un certain nombre d’autres sujets, dont celui de Chypre. J’ai toutefois participé à une délégation de mon parti dans ce pays sur cette base, et parce que j’estime qu’il ne faut boycotter aucun peuple. J’ai écouté et posé des questions; je reste fidèle à mes engagements.
Quand l’article dit « il n’est nulle part question de s’informer sur le respect en Turquie des droits de la femme, des homosexuels, des opposants politiques, de la reconnaissance de l’Etat de Chypre ou de la reconnaissance des déportations et massacres des Grecs pontiques et du génocide arménien », je me porte en faux. En particulier sur les droits de la femme et les violences faites aux femmes : à Ankara, je l’ai dit à plusieurs reprises haut et fort ! D’autres points ont aussi été évoqués, par d’autres membres de la délégation.
Je me doute qu’il est plus simpliste de faire des généralités et d’écrire des pamphlets destinés à descendre en flammes tous et chacun, indifféremment, que l’on soit Turc ou que l’on se batte comme moi, pour défendre des valeurs.
Etant moi-même enfant d’enfant caché, je n’ai aucune leçon à recevoir de la part de M. Mungo. Ni sur la Shoah, ni sur le génocide arménien ou tutsi. Une grande partie de ma vie consacrée au travail de mémoire, à travers mes livres, mon travail avec la Fondation Spielberg, peut suffire à le démontrer.
J’ai toujours dénoncé le négationnisme, sans doute avant même que M. Mungo en connaisse le terme, et ce pour tous les génocides.
J’ai donc toujours dénoncé le négationnisme turc et les candidats d’extrême droite, d’où qu’ils viennent.
Il faut un brin de courage pour aller en Turquie quand on défend la reconnaissance du génocide arménien, la lutte contre les violences faites aux femmes, la lutte contre l’antisémitisme et l’homophobie. Il n’en faut aucun pour abattre tout le monde par un tir groupé.
Oser prétendre je suis partie faire campagne en Turquie me ferait presque rire, si ce n’était à pleurer.
Pour conclure, un parti, en particulier le MR, est un lieu démocratique, d’échanges et de débats.
Je tiens à dire haut et fort que je me sens bien au MR, dont je partage les valeurs. Le MR n’a jamais été stalinien, ni une secte où tout le monde est d’accord avec tout, sous peine d’être décapité.
J’aime son fonctionnement démocratique, qui l’honore.
Faire de la politique c’est se battre pour ce en quoi l’on croit. C’est négocier, aussi.
Espérons qu’un jour M. Mungo en fasse l’expérience, quand il quittera la pénombre protectrice de son clavier pour oser prendre des responsabilités.