la stib reste dans ses rails…


Ce mercredi 4 mai 2011 en commission infrastructures du Parlement Bruxellois, j’ai interpellé Mme Brigitte Grouwels, ministre du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée des Travaux publics et des Transports, concernant « l’importation à Bruxelles d’un dispositif pour tram à l’instar de celui développé par la ville de Padoue ».

A l’instar de votre prédécesseur, je vous ai déjà interpellé à de multiples reprises sur la question de la tramification.

Qu’il s’agisse de la transformation de la ligne de bus 71 en ligne de tram, avec les travaux conséquents qui en découleront sur la chaussée d’Ixelles par exemple, ou encore de la modification du parcours des lignes de trams 92 et 94 entre la Place Royale et le Treurenberg afin de permettre à celles-ci de desservir la Gare Centrale, vous l’aurez compris déjà, je suis plus que réservé sur le sujet…

Dans ce dernier cas, le nouvel itinéraire des lignes de trams verrait les véhicules quitter la Rue de la Régence à hauteur de la Place Royale pour descendre la Rue Ravenstein, continuer sur la Rue des Colonies, la Rue du Gentilhomme et enfin la Rue du Treurenberg pour rejoindre son parcours initial à hauteur de la Place de Louvain.

J’ai déjà émis une série de remarques et observations critiques par rapport à ce projet. En particulier concernant l’esthétique particulière qui risque, et je pèse mes mots, de défigurer l’une des plus belles vues de notre capitale. Ainsi, et votre prédécesseur, lui-même initiateur du projet, le reconnaissait : « les câbles ne peuvent gâcher l’esthétique. Le dispositif doit être bien intégré. Cet aspect est pris en considération. A mon avis, il constitue le seul inconvénient. »

C’est pourquoi, nous pensons qu’il y a lieu d’envisager des alternatives à la construction d’un dispositif classique permettant d’accueillir le passage d’une ligne de tram.

Ainsi que je l’ai découvert, il y a quelques semaines, dans la ville de Padoue en Italie, leur dispositif prévoit qu’en arrivant dans le centre historique de la ville, le tram cesse d’être alimenté par les caténaires traditionnels et se repose sur des batteries le temps de traverser le cœur historique. Il retrouve ensuite son parcours et est donc, à nouveau, alimenté pas les caténaires électriques.

Cette solution permet de ne pas défigurer la ville sur le plan esthétique avec de grands mâts supportant d’imposants câbles d’alimentation. Outre l’aspect esthétique, une telle alternative réduit également les coûts de construction des installations et l’ampleur du chantier.
Cette option pourrait, peut-être, ainsi, être envisagée pour les travaux programmés aux alentours de la gare centrale.

Dès lors, Madame la Ministre, voici les questions que je souhaiterais développer à l’appui de mon interpellation :

– Pourriez-vous nous dire si vous connaissez cette alternative et si des échanges de bonnes pratiques ont lieu entre différentes régions d’Europe et la Région bruxelloise ?

– Pourriez-vous envisager l’option développée dans la ville de Padoue, ainsi, éventuellement, que d’autres alternatives ? Une analyse chiffrée pourrait-elle également être réalisée afin de comparer le coût financier de ces différentes options ?

– Pouvez-vous nous indiquer à quel stade de sa réalisation ce projet en est-il? Quelles sont les prochaines étapes prévues pour sa mise en œuvre ?

– Pouvez-vous nous préciser le budget y consacré compte tenu de l’évolution du dossier

La ministre m’a répondu qu’il en a toujours été ainsi! Que cela fait partie du paysage en quelque sorte puisque les trams et les lignes aériennes font partie du patrimoine historique de Bruxelles qu’on le veuille ou non. Ainsi, des câbles sont tenus et accrochés à de nombreux monuments et bâtiments en ce compris des bâtiments classés comme l’église du Sablon ou encore l’INR, et ce sans que personne ne l’ai remis en question. Il a toujours été veillés à ce que ces lignes aériennes soient donc intégrés dans la ville de manière harmonieuse.

Par ailleurs, les auteurs de l’étude relative au projet de tram vers la gare centrale ont porté une attention toute particulière à minimiser les inconvénients.

Selon la ministre aucune solution ne serait adaptée à Bruxelles ou envisageable sur le plan financier. Ni l’alimentation par le sol (qui est la plus développée), ni les batteries embarquées, ni l’alimentation par induction!
Par ailleurs, pour le projet de la gare centrale, cela représenterait donc pour les lignes 92-94, l’achat de 50 nouveaux trams spécifiques: beaucoup trop coûteux!
Bref, difficile pour la STIB d’imaginer Bruxelles autrement! Dommage!

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