Bloc-notes

L’ULB et la « grande dis » du ridicule

La commission de discipline mise en place par l’ULB a enfin tranché. On attendait la fin de la procédure interne, patiemment. La sanction est tombée : Souhail Chichah, chercheur, assistant, de l’ULB qui avait perturbé l’échange entre Caroline Fourest et Hervé Hasquin sur «L’extrême droite devenue ou non fréquentable ? », en février dernier, sera suspendu un mois avec maintien de salaire.

J’avais écrit une lettre ouverte au recteur à ce moment-là. L’Union des Anciens étudiants de l’ULB avait diffusé un communiqué de presse au nom de l’UAE, du Librex et de l’ACE suite à ces évènements. Il était intitulé « Ce 7 février, l’ULB a été dénaturée et menacée par des assassins de la démocratie ! » Pourquoi ? Parce que dans la maison du libre examen, des méthodes fascisantes ont empêché la tenue d’un débat. Pourtant la sanction du censeur de la libre parole au sein même de l’ULB est quasi nulle. Un mois de suspension – en juillet ou août peut-être?- mais rémunéré… Des congés payés, quoi.

Cela après que l’ULB ait reconnu un cercle étudiant qui prône le boycott académique.

Entre ceux que l’on ne veut plus entendre, ceux que l’on empêche de parler, ceux avec qui on ne peut plus travailler, qui restera-t-il pour former notre jeunesse ? Quelles valeurs va-t-on encore inculquer dans cette université ?

Qu’un chercheur disqualifie une parole en tenant des propos sexistes et homophobes ne serait pas contraire au respect de la liberté d’expression et quand ce même chercheur – encore assistant- organise un débat pour encenser un antisémite négationniste ( Dieudonné en l’occurrence) on le laisse faire au nom de cette même liberté d’expression. Dans une institution basée sur les valeurs du libre examen, dans une université où l’on pouvait parler et débattre on peut aujourd’hui impunément empêcher le débat.
Une honte.

8 commentaires

  • Lalla Kowska Régnier

    serieusement, à quel moment SOuhail Chichah a eu des propos homophobes et sexistes. C’est de la pure menterie. Oui la honte ! Pour vous.

  • ava l

    Dieudonne antisemite et negationiste j’ai rencontré dieudonne et je suis juifs il est super et adorable et en aucun cas il est antisemite. Nepas aimer le gouvernement israelien est droit comme celui de ne pas aimer le gouvernement syrien ou chinois sans pour autant detester son peuple par contre qd une personne dit ne pas aimer israel les gens comme vs les traite directement d’antisemite faut que vs arreter madame au noms de la communauté juifs »les vrai » pas les sioniste taisez vous SVP

  • Marcel

    Qu’ entendez vous par « cercle étudiant qui prône le boycott académique » ?
    Serais-ce BDS : cette organisation condamnée le 22 mai dernier en France par la cour de cassation pour provocation en raison de la nationalité ? ou encore une autre organisation ?

  • Ramzam

    Vous utilisez bien la liberté d’expression à votre manière… Vous l’invoquez pour Fourest, l’a refusé à Chichah et surtout vous déplorez la reconnaissance d’un « cercle étudiant qui prône le boycott académique », donc vous voulez aussi limiter l’expression de ces militants. Qui a dit double discours?

  • Batjoens

    Je trouve que Monsieur Chichah s’est couvert de ridicule en organisant un chahut digne d’un bleu de 1er bac instigué suite à la conférence-débat de Caroline Fourez. Il a été incapable d’apporter des réponses argumentées et motivées par des arguments rationnels suite à la perche que lui avait tendue Hervé Hasquin. Honte pour l’Unif de librex donnant l’image au monde extérieur d’un enseignant, sous l’emprise de l’émotion, pratiquant l’obstruction imbécile et, ipso facto, l’impossibilité de débattre et donnant dans la négation de la liberté d’expression. j’en suis malade! qu’il aille se faire foutre!

  • Marcel

    Ce matin le site internet du Soir titre : la reconnaissance du cercle BDS-ULB a créé un certain émoi au sein de la communauté juive de l’université.
    Ils sont encore une fois égal à eux même. Ce journal me refuse donc le droit d’être choqué. Seuls les juifs auraient le droit de s’indigner.
    Pour ceux dont les ancêtres étaient Gaulois, Eburons ou autre c’est : circulez, il n’y a rien à voir. Mes parents m’ont raconté que en 1940 ils étaient fermement dissuadés de faire leur courses dans les commerces juifs par des gentils militants en chemise brune. L’histoire ne se répète pas, elle bafouille juste un peu.

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