Chez Ecolo, en est-ce fini de laver plus blanc que blanc ?
8 janvier 2013 — Communiqué du MR
Ce mardi matin, en Commission logement du Parlement bruxellois, la députée MR Viviane Teitelbaum a interpellé la Ministre de l’Environnement, Evelyne Huytebroeck (Ecolo), au sujet de l’implication de certains de ses membres de cabinet dans une société privée de consultance en urbanisme, CityTools. Selon ses statuts, cette société a pour objet des prestations de consultance en urbanisme, en mobilité et en aménagement du territoire mais aussi la formation, l’expertise technique et l’assistance notamment à tous les organismes publics ou privés ayant un objet social similaire. Et c’est sans doute là que l’on peut se poser des questions.
Parmi ses actionnaires et fondateurs, on retrouve un ancien échevin écolo actuellement au PS (chez qui la société est basée), le directeur adjoint du cabinet de la Ministre, un conseiller au cabinet de la ministre et un collaborateur du Bourgmestre de Bruxelles. De plus, en 2011, un autre conseiller au sein de la cellule Rénovation urbaine du cabinet de la ministre, est lui aussi devenu actionnaire et cogérant. S’il est vrai que seul un de ces actionnaires est gérant rémunéré pour ses fonctions de représentant officiel, les autres sont bel et bien actionnaires de CityTools.
Comme l’a rappelé la presse en octobre 2012, date du dépôt de la demande d’interpellation, cette même société aurait également signé un contrat avec la commune de Forest afin de préparer la revitalisation du quartier « Primeurs-Pont de Luttre ». Or, toujours selon le même article, ce contrat, qui s’étalait de 2007 à 2009, était subsidié par le gouvernement régional de l’époque.
Si la situation est légale, la députée libérale estime qu’elle n’est pas éthique pour autant. En effet, cette société a reçu un contrat dans le cadre de la politique de rénovation urbaine bruxelloise, même si à l’époque où CityTools s’est vu attribuer le contrat de revitalisation de certains quartiers de Forest, la Ministre ne disposait pas encore de cette compétence.
Toutefois, Viviane Teitelbaum rappelle que les cabinets travaillent en lien et que la Région a la tutelle sur les communes, et que dès lors la possibilité du conflit d’intérêt existe.
De plus, si pour la Ministre, rien n’est à regretter dans cette situation car il est fréquent que des cabinets embauchent des experts, et que la période de contrat ne coïncide pas avec le moment où elle a reçu ses compétences en rénovation urbaine, nous regrettons que l’avenir de certains quartiers dépende d’actionnaires de sociétés privées impliqués par ailleurs dans le service public et qui ont en même temps tout à gagner de contrats publics.
Trouver de telles pratiques au sein d’un cabinet appartenant à une formation qui s’est toujours posée en champion de la transparence et de la bonne gouvernance pose une question : chez Ecolo, en est-ce fini de laver plus blanc que blanc ?