arrêt de travail et grève à la stib suite à l’incident tragique…
Mon intervention en séance plénière du 27 avril concernant l’action de grève à la STIB consécutive au décès d’un superviseur de la STIB dans l’exercice de ses fonctions
Monsieur le Ministre – Président,
Suite au dramatique incident du samedi 7 avril dernier qui a causé le décès d’un superviseur de la STIB dans l’exercice de ses fonctions, l’ensemble de Région bruxelloise a ainsi été privée de transports publics pendant plusieurs jours entrainant de nombreux problèmes de mobilité pour les Bruxellois, les travailleurs ou encore les visiteurs de la Capitale. L’émotion était là et on peut la comprendre. Tout comme on doit appréhender concrètement, mes collègues l’ont dit, le renforcement de la sécurité dans les transports publics.
Si certains ont pu pallier l’absence de transports en commun, en ayant recours à d’autres alternatives : covoiturage, cambio, villo, taxi, ou encore très souvent à pied, force est de constater que la grande majorité des usagers habituels de la STIB ont été victimes de ces perturbations.
Sans vouloir remettre en cause le principe du droit de grève qui est un droit reconnu dans notre pays, ni évidemment la cause bien légitime qui en est à l’origine, il y a quand même lieu de s’interroger sur l’origine et les conséquences qui ont découlées de l’absence de transport en commun et sur la manière dont les choses se sont déroulées.
En effet, les trois premiers jours il y a eu un arrêt de travail décidé par la direction. Ensuite, après l’arrêt de travail, la grève a commencé et s’est déroulée pendant trois jours encore.
Dès lors, Monsieur le Ministre-Président, voici les questions que je souhaiterais développer à l’appui de mon interpellation :
– Pourriez-vous nous indiquer le coût financier pour la STIB de cette action de l’arrêt de travail suivi de la grève ainsi que le nombre total d’usagers touchés directement ou indirectement pendant les différents jours de grève et d’arrêt de travail?
– Qui a décidé de l’arrêt de travail des trois premiers jours? De qui était ce la compétence ? Qui a pris quelle décision, sur quelle base, quand ?
– Il y a à Bruxelles 700.000 travailleurs et 230.000 élèves, qui a pris la décision de tout arrêter ?
– Ensuite, tant l’arrêt de travail, que la grève ont commencé sans aucune information aux voyageurs. Des mesures spécifiques n’auraient-elles pas du être prises pour informer les usagers du réseau durant ces périodes et éventuellement leur suggérer des alternatives de mobilité? Qu’a fait la direction de la STIB pour cela ? Si le droit de grève est un droit indéniable, le respect des usagers l’est aussi. L’opérateur qu’est la STIB n’aurait-elle pas du organiser une communication ?
– Par ailleurs, une indemnisation des usagers, et notamment de ceux qui disposent d’abonnements, serait prévue pour compenser les conséquences résultant de l’inactivité du réseau pendant les trois jours d’arrêt de travail soutenus par la direction. Sur quelle base de calculs? Qu’en est-il des autres jours?
– Enfin, où en êtes-vous par rapport à la réflexion relative à l’instauration d’un service minimum dans les transports publics bruxellois ?