Allocations familiales : outil d’aide à la parentalité
Le transfert des allocations familiales qui fait suite à la 6e réforme de l’État et qui représente 1 milliard d’euros pour la Région bruxelloise, est une opportunité pour dépoussiérer un système social vieillissant et pour rendre ce dernier plus transparent et plus lisible pour les Bruxellois-es en termes de fonctionnement.
En ce sens, j’ai souligné plusieurs points :
– le nouveau système doit prendre en considération la diversification des familles – nos politiques familiales et sociales datent d’une autre époque !
– Bruxelles a ses particularités dissemblables aux autres Régions : par exemple, une politique nataliste n’est plus d’application dans une Région qui compte le plus grand nombre de jeunes du pays. Le système, à ce niveau, est à repenser ; de même, la pauvreté infantile (un enfant sur 4 !) et la croissance des familles monoparentales est la plus élevée dans notre Région. L’aide à la parentalité y trouve donc toute sa place, sans être uniquement un outil qui pallie les manquements de la Région dans ses politiques de lutte contre la pauvreté. »
J’ai expliqué que pour le MR, les allocations familiales régionalisées doivent garantir la continuité de paiement, rester universelles : un-e enfant doit être égal à un-e enfant, quel-le que soit son rang dans la fratrie ou le revenu des parents et rester un outil des politiques familiales. Evidemment avec des variantes possibles à partir du montant de base pour combattre certaines inégalités sociales, mais sans retomber dans les 700 et quelques variables existantes aujourd’hui.
Malheureusement à Bruxelles on ne simplifie jamais, on prend du retard et puis on fonce bille en tête ! Prenez l’Organisme d’Intérêt public Iriscare, qui devait être créé, par exemple. Il ressemble furieusement à une usine à gaz : en retard, manque de clarté, de transparence et illisibilité généralisée. Le gouvernement y délègue ses responsabilités et prévoit déjà une gestion complexe (autant de personne que l’organisme fédéral actuel !) avec peu de liens interrégionaux… Donc que se passera-t-il si un premier un enfant nait à Bruxelles et le second en Wallonie ou en Flandres ?
Je m’interroge vraiment, car aujourd’hui, à la traine, le gouvernement et la majorité actuelle vont-ils enfin prendre leurs responsabilités et agir dans l’intérêt des Bruxellois-es ? Ce n’est pas en faisant tout basculer le système entier sans réflexion et pour rattraper un retard que ce sera le cas. Encore une opportunité ratée ?