« le retour du tram 94 un jour par an ».
Mon interpellation à la ministre Grouwels, chargée des travaux publics et des transports, concernant « le retour du tram 94 un jour par an » en commission du 6 novembre 2013 au Parlement bruxellois.
Mme Viviane Teitelbaum.- Pour la douzième fois consécutive, la Région de Bruxelles-Capitale a connu une journée sans voiture. Je ne prendrai aucune position sur le bien-fondé d’une telle opération, abandonnée par ailleurs dans les autres capitales du monde. Ce jour-là, la ville a pris un autre visage laissant aux promeneurs et cyclistes la possibilité d’arpenter les artères de la ville, où seuls les bruits des moteurs de bus et taxis, les grincements de roues des trams sur les rails et les bruits des oiseaux étaient largement perceptibles.
Mon propos n’est pas de m’interroger sur les résultats d’une telle journée au cours de laquelle nombre de commerces ont été contraints de fermer ou ont dû constater un certain manque à gagner. Par contre, cette journée a permis aux habitués des déplacements urbains en voiture de découvrir une autre ville et ses moyens de transport.
Le non-initié a ainsi pu se déplacer du bout de l’avenue Louise jusqu’à l’église royale Sainte-Marie en empruntant le tram 94. S’il avait apprécié les facilités d’une telle liaison et voulu répéter ce déplacement le lundi suivant, il aurait eu la désagréable surprise de ne plus retrouver le tram 94 le menant au Botanique de façon directe depuis le haut d’Ixelles. Il aurait été contraint de quitter le tram 94 place Louise et de subir une pénible rupture de charge pour enfin arriver au Botanique.
Est-il logique de n’offrir aux usagers une possibilité de déplacement bien appréciable entre le haut d’Ixelles et le Botanique qu’un seul jour par an, et de faire croire aux usagers occasionnels à des facilités de déplacement qui n’existent pas dans la réalité quotidienne ?
Ce n’est pas la première fois que je vous interpelle au sujet de la possibilité de prolonger la ligne du tram 94 jusqu’à l’église royale Sainte-Marie. Il faut maintenant constater que la STIB a préféré, début septembre, procéder à une scission définitive de cette ligne 94, en créant par la même occasion la ligne 93.
N’est-il pas surprenant de constater que quelques jours plus tard, lors de la journée du 22 septembre, la STIB reconnaissait de façon implicite l’intérêt pour les usagers de prolonger la ligne 94 au-delà de Louise ?
Pourquoi la liaison offerte le 22 septembre par la ligne 94 ne peut-elle être appliquée tout au long de l’année ?
La STIB a-t-elle estimé le nombre de personnes qui ne seraient plus contraintes de procéder à une correspondance forcée à Louise, ce qui serait de nature à diminuer leur temps de parcours ?
La STIB ne pourrait-elle procéder à une période d’essai de la prolongation de la ligne 94 jusqu’à l’église royale Sainte-Marie, afin d’évaluer cette alternative en toute objectivité ?
Selon la ministre, le dimanche sans voiture est une journée particulière au niveau des comportements de mobilité. Pendant cette journée, le cœur du Pentagone concentre un nombre d’activités bien plus important qu’un dimanche normal. C’est la principale raison pour laquelle la STIB a opté pour le prolongement temporaire de la ligne 94 à travers le Pentagone, le terminus le plus proche se situant à l’église royale Sainte-Marie.
Bien qu’a priori, tout prolongement de ligne puisse être intéressant pour les voyageurs concernés, prolonger la ligne 94 le reste de l’année n’apparaît pas comme une priorité.
Ensuite elle évoque les coûts de l’exploitation supplémentaire d’un prolongement de près de trois kilomètres pour une ligne qui circule à haute fréquence, c’est-à-dire à raison d’un tram toutes les six minutes durant les heures de pointe.
Mme Viviane Teitelbaum.- Vous dites qu’il ne faut pas prolonger la ligne car la rupture de charge fait l’affaire ? Je n’ai pas bien compris. En journée, la ligne 92 ne suit donc pas la ligne 94 et vous dites que les lignes 93 et le 94 apportent suffisamment de réponses ? Ce n’est pas très clair.
(Remarques de Mme Grouwels)
Je veux bien recevoir la réponse par écrit car ma question était très simple. Y avait-il moyen de diminuer la contrainte de la rupture de charge pour les usagers ? Vous dites non et expliquez pourquoi mais vous ne répondez pas pour autant à ma question ! Ils descendent à cet arrêt pour prendre le 92 ou le 93 et continuent donc leur trajet !