Sommes-nous responsables?

Cop24 à Katowice, j’y représentais le parlement bruxellois en tant que présidente de la commission de l’environnement et de l’énergie. Il s’agit de la première participation officielle d’une membre du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale à cette Conférence.
La dernière ligne droite des négociations relatives à cette 24ème Conférence sur les changements climatiques, était décevante : 195 pays du monde qui cherchent un terrain d’entente à travers d’interminables négociations sur un document  à la fois très techniques et très politiques, de 144 pages.
Le manque d’ambition de certains pays, et de la Flandres est interpellant.
Au-delà des polémiques politiciennes, comment comprendre ce manque de volonté ?
Comment ne pas vouloir laisser à nos enfants et petits-enfants une planète en moins bon état que celle dont nous avons hérité, et ce pour la première fois dans l’Histoire ?
Pourquoi ne pas comprendre que le progrès aujourd’hui c’est aussi, surtout, avant tout, cet enjeu.
Il ne faut pas être technicien, spécialiste, chercheur (la Belgique et son administration en compte d’excellents) pour constater que les changements sont là et qu’inévitablement leurs conséquences percuteront les générations à venir.
Bien entendu on peut se sentir perdu face à des phrases (importantes au demeurant) telles que « si l’on veut maintenir l’élévation de la température à 1,5ºC, le total des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 devrait être de 25 à 30 gigatonnes d’équivalent-CO 2 » (Rapport du GIEC) .
Bien entendu on a l’impression à juste titre de s’éloigner de notre quotidien et de notre capacité à agir lorsqu’on entend que certains pays demandent la possibilité de comptabiliser dans les réductions d’émission des achats de CO2 fictif
(de « l’air chaud »).
Pourtant, pas besoin d’être une ou un super héros du climat pour modifier les petits gestes du quotidien qui, accumulés, permettront de réels changements.
Pourtant, pas besoin d’être radical ou décroissant pour contribuer aux petites avancées qui préserveront, entre autres, les grandes rivières.
Pourtant, pas besoin d’être membre d’un parti plutôt qu’un autre pour être légitime dans ce débat.
Nous sommes, chacune et chacun,  en mesure de contribuer à cette amélioration.
Nous le savons en notre for intérieur.
Il en va maintenant de notre prise effective de responsabilité.

 

 

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