Mon rôle? Défendre les intérêts de Brutélé et de ses actionnaires…
Le seul accord signé en 2005 était une collaboration sur la marque VOO! Nous la concrétisons.
J’estime qu’en tant que présidente de Brutélé je dois défendre les intérêts de la société: les clients, les travailleurs et les actionnaires, c’est à dire les communes associées. Surtout quand la gestion de la société Tecteo pose question.
Voici l’article et l’interview dans le Soir de vendredi.
Tecteo peine à convaincre ses futurs partenaires
JENNOTTE, ALAIN
Vendredi 12 novembre 2010
Intercommunales
C’est sur tous les fronts que le groupe liégeois Tecteo (énergie et télécoms) doit ferrailler désormais pour assurer son avenir. Deux intercommunales qu’il convoite pour créer des synergies industrielles, qu’il juge indispensables, rechignent à se laisser absorber. L’aile bruxelloise du télédistributeur Brutélé, avec qui Tecteo commercialise la marque Voo, malgré un accord signé en 2005, rêve de reprendre sa liberté. Et certains actionnaires de l’Association liégeoise du gaz (ALG) s’activent pour que soit reportée la fusion prévue d’ici décembre.
Les craintes de ces deux partenaires récalcitrants sont liées à la situation financière de Voo au sein de Tecteo. Après avoir enregistré de lourdes pertes en 2009 (66 millions d’euros), on s’attend à un résultat plus négatif encore, cette année, avec un déficit que certains chiffrent déjà de 70 à 90 millions d’euros.
Chez Tecteo, on s’étonne de la réaction des futurs associés, rappelant que les pertes sont en phase avec le plan d’affaires. L’acquisition de clients en télé numérique ou internet coûte cher en installation de décodeur et en frais de marketing. Et le retour sur investissement pour chaque nouveau client prend jusqu’à 24 mois.
Enfin, plusieurs communes actionnaires de l’ALG et de Brutélé se demandent si les secteurs d’activité au sein de Tecteo sont aussi étanches qu’on le leur assure. Et elles craignent, après une fusion réalisée dans une certaine précipitation, de se voir transformées en banquiers du puissant groupe liégeois.
Lire P. 24
« On nous met en difficulté pour précipiter la fusion »
Entretien
Entre les Liégeois de Tecteo et l’aile bruxelloise de Brutélé, le courant ne passe plus guère. Après avoir créé un groupement interprofessionnel pour gérer ensemble la marque Voo, les deux télédistributeurs n’ont jamais pu concrétiser la fusion par absorption de Brutélé, programmée dès 2005. Aujourd’hui, Tecteo a été mis en demeure par Brutélé pour des paiements de factures contestés s’élevant à plusieurs millions d’euros. Et les communes bruxelloises actionnaires se demandent si la meilleure solution pour elles ne serait pas de rejeter la fusion et – peut-être – de vendre leurs réseaux. La présidente de Brutélé, Viviane Teitelbaum (MR) répond à nos questions.
Où en est le processus de fusion entre Tecteo et Brutélé ?
Il n’est plus nulle part aujourd’hui. Ce que les chiffres du rapport annuel de Tecteo révèlent m’inquiète terriblement. D’autant qu’on a demandé à de nombreuses reprises à voir les comptes et le plan d’affaires de Voo. On n’a jamais rien reçu.
Tecteo n’a jamais caché que les résultats des premières années de Voo seraient difficiles. Vous en étiez informée…
On savait évidemment qu’on passerait par une phase financièrement délicate. Mais Tecteo nous avait laissé entendre qu’un dividende pourrait nous être garanti en cas de fusion. L’ampleur des chiffres négatifs nous laisse penser qu’il n’en aura pas les moyens avant des années. Et rien ne permet même de présager que ce sera à nouveau possible un jour. Le succès commercial de Voo ne semble pas s’accompagner d’une perspective de rentabilité.
Ces dividendes à court terme restent une priorité pour Brutélé ?
C’est notre seule source de revenu, il ne faut pas le perdre de vue. Nous n’avons pas comme Tecteo d’autres métiers qui pourraient compenser l’absence de résultat positif. Pour nous, la situation actuelle pourrait aller jusqu’à remettre en question l’existence même du partenariat.
Quelles sont les initiatives que vous allez prendre ?
Les bourgmestres des communes bruxelloises actionnaires vont se réunir prochainement pour peser toutes leurs options.
Vous avez dû recourir à l’emprunt pour payer les dividendes, récemment…
Nous avons fait un emprunt pour couvrir nos besoins en trésorerie. Il a également servi à payer les dividendes. Nous n’avions pas le choix, les montants étaient inscrits dans les budgets communaux. Ce qui se passe, c’est que Tecteo nous doit de 5 à 6 millions d’euros et refuse de nous les verser. On a clairement la sensation qu’on nous met en difficulté pour précipiter la fusion !
2 commentaires
Interimaires Brutélé
Chère Mme Teitelbaum,
Je vous écris au nom de 10 intérimaires, employés de longue date (2 – 3 ans, voir plus) engagé au sein de la société dont vous êtes la présidente.
Si je viens vers vous aujourd’hui, c’est parce que nous sommes sur le point de nous faire licencier, justement au 31 Décembre, car nous avons refusé de signer le projet de contrat avec StartPeople Project.
Nous estimons, et notre avocat aussi, que nous avons le droit a avoir des contrats cdi « Brutélé » au même titre que nos collègues que nous côtoyons depuis 3ans.
Car oui, nous avons décidé d’engager des actions juridique a l’encontre de Brutélé, pour nos contrats intérimaires qui ne sont pas légales, et encore moins pour une intercommunale.
Malgré plusieurs tentatives de conciliations avec Mr Adam, rien n’en est sorti. Nous ne demandons pourtant pas grand chose, et nous faisons cette démarche de façon totalement non-agressive, mais la direction campe sur ses positions, et Mr Adam ne veut rien savoir !!!
Nous sommes jeunes, certaines personnes sont maman, et d’autres projetait de l’être …, d’autres ont pris des crédits pour acheter un bien immobilier, mais une chose nous relie tous …, c’est que nous serons licencié a la fin de l’année.
Etant donnée, qu’il est très difficile d’avoir des infos de la direction, concernant cette fusion et ses conséquences, ou d’avoir des infos sur cette « nébuleuse » qu’est Tecteo, c’est pourquoi nous nous en remettons a vous, pour savoir, connaître, un pti peu votre point de vue par rapport a notre démarche.
Bien à vous.
Viviane Teiltelbaum
Auriez-vous l’amabilité de m’envoyer un mail afin qu’on puisse en parler? Mon adresse mail est vivianeteitelbaum@skynet.be