L’asphalte, un pavé dans la mare ?

COMMUNIQUE DE PRESSE du MR au parlement bruxellois
19 JUILLET 2013

L’asphalte, un pavé dans la mare ?

L’avenue du Port est un témoin du passé industriel de notre région, un axe structurant qui borde le canal avec ses platanes et ses pavés centenaires. Le Gouvernement bruxellois, emmené dans cette saga par la Ministre Grouwels, était prêt à la démolir, à abattre les arbres et à réduire cette avenue à une artère asphaltée sans intérêt patrimonial.

Aujourd’hui, nous apprenons avec soulagement que les arbres seront sauvés. Mais la pose de pistes cyclables doit-elle pour autant entraîner l’asphaltage de l’avenue ?

L’avenue du Port est la seule artère industrielle de cette dimension de notre capitale qui ait conservé la grande majorité de ses caractéristiques initiales et qui constitue, dès lors, le dernier témoin de l’importance de l’histoire des infrastructures industrielles et du développement du quartier maritime.

Depuis le début de cette saga en 2010, le MR mais aussi les habitants se sont mobilisés pour défendre pavés et platanes. Les pavés, c’est de la pierre taillée : un matériau naturel, local, réutilisable, durable… et qui exprime notre patrimoine en tant que « ville du nord ». La CRMS indiquait que l’essentiel des pavés actuels pourraient être récupérés plutôt que d’y mettre un revêtement asphalté comme on le fait pour les autoroutes !

Pour des questions patrimoniales évidentes, il nous paraît en effet important de préserver le patrimoine pavé de notre pays et de notre région plutôt que de le détruire systématiquement.

D’autre part, ce revêtement présente des avantages écologiques indéniables. Le pavé est un matériau naturel extrêmement résistant, d’entretien régulier et aisé ainsi que de récupération quasi infinie. Son utilisation traditionnelle garantit une élasticité absorbant les chocs et les vibrations et permettant également la percolation naturelle des eaux de pluies. La surface pavée a également une influence positive sur les microclimats urbains a contrario d’autres matériaux tels l’asphalte, qui engendre un réchauffement notoire des températures de surface durant l’été.

Est-il dès lors bien raisonnable de faire fi de ces qualités et avantages à un moment où l’on s’interroge sur le réchauffement climatique et où l’on est censé s’inscrire dans une exigence de développement durable ?

Enfin, il est notoire que les revêtements pavés ralentissent naturellement la circulation motorisée sans devoir recourir aux différents artifices et obstacles physiques prévus à cet effet dans la région.

« Dès lors, l’asphalte ne serait-il pas un pavé dans la mare si l’on se soucie de patrimoine et d’écologie ? » s’interroge la Députée libérale Viviane Teitelbaum.

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