Invitation à une conférence-déjeuner exceptionnelle du CFFB
Mercredi 3 février de 12h30 à 14h
de Myriam Bacquelaine sur « L’Accord de Paix du Mali : opportunité historique manquée pour les femmes »
dans le contexte actuel difficile de violences, de radicalisation et de djihadisme.
Sous la présidence conjointe de Viviane Teitelbaum et Magdeleine Willame-Boonen.
Les droits des femmes au Mali et dans toute cette région de l’Afrique sont régulièrement bafoués et les reculs sont nombreux alors que les acquis étaient minces. Victimes de violences, confrontées à une radicalisation ( à l’instar du Nord du Mali et du phénomène Boko Haram) devenue un fléau majeur, sont autant de problématiques qui exigent des réponses immédiates et des actions à plus long terme. Une femme belge – Myriam Bacquelaine, chef de poste-adjointe de l’ambassade de Belgique au Mali et co-présidente (avec ONU-Femmes) du groupe des bailleurs de fonds sur le Genre et l’Autonomisation des Femmes, très engagée pour la Belgique dans ces préoccupations et active pour défendre les droits des femmes au Mali et dans cette région -, de passage en Belgique vient nous parler de « l’Accord de Paix du Mali : opportunité historique manquée pour les femmes » , C’est l’actualité et le contexte politique actuel du Mali dont elle nous entretiendra, car c’est sur ce point qu’elle agit et veut agir plus encore pour la Belgique.
Lieu : 10 rue du Méridien à 1210 Bruxelles
Heures : de 12h30 à 14h
Inscription obligatoire auprès de f.dessart@cffb.be
Sandwiches offerts
Courte biographie de Myriam Bacquelaine
Actuellement, et depuis 2014, chef de poste-adjointe de l’ambassade de Belgique au Mali et co-présidente (avec
ONU-Femmes) du groupe des bailleurs de fonds sur le Genre et l’Autonomisation des Femmes (objectif principal étant d’influencer les autorités politiques maliennes, mais aussi les bailleurs de fonds internationaux, pour la prise en compte du genre dans les actions de développement). Deuxième séjour au Mali en tant que diplomate (2008-2010).
– Précédemment en poste diplomatique pour la Belgique en Tanzanie (2011-2014) et auprès des institutions européennes (2003-2008) où elle représentait la Belgique sur les matières liées à la politique de développement.
– Formation universitaire et doctorat sur le développement durable et la prise en compte des besoins des populations (hommes ET femmes) en Guinée Conakry (1994).
– Avant de rejoindre la carrière diplomatique : carrière de chercheuse et d’experte internationale (Nations unies et Commission européenne) pendant une vingtaine d’années en Afrique et dans l’Océan indien.
– Chargée de cours à l’université de Liège (entre 2002 et 2011, jusqu’à son départ en Tanzanie) et collaboratrice scientifique à l’Institut d’Etudes Européennes de l’ULB.
Contexte de l’intervention
– Le Mali, pays sahélien de l’Afrique de l’ouest et ancienne colonie française, demeure l’un des pays les plus pauvres de la planète. Tous les indicateurs liés aux femmes sont dans le rouge. Ce pays est sous les feux de l’actualité en raison des attaques djihadistes récurrentes subies depuis 2012 (qui ont entrainé l’intervention de la
France sur le terrain), sur fond de rebellions communautaires dans le nord du pays qui durent depuis la décolonisation au début des années 60. Les femmes sont les premières victimes de ces attaques et de leurs conséquences désastreuses sur leur statut et leurs conditions de vie.
– Juin 2015 : signature d’un Accord de Paix entre les différentes factions en présence sous l’égide de la communauté internationale. Stupeur : les femmes,
victimes de première ligne des exactions n’ont pas été associées aux négociations de l’accord de paix et sont évidemment absentes du texte de l’accord lui-même, en tant que victimes et actrices de la paix.
– Il existe un arsenal juridique international (émanant du Conseil de Sécurité des Nations unies) sur les femmes dans les conflits et leur rôle comme actrices de la paix, endossé par tous les Etats membres des Nations unies, mais qui est peu mis en oeuvre sur le terrain.
– Question : quels sont les obstacles à la mise en oeuvre de ces engagements internationaux ? La réponse à cette question permettrait de cibler les actions à entreprendre pour faire évoluer la situation.
– Quel est le rôle de la Belgique ? Quel est le rôle
des acteurs internationaux? Actions, atouts, contraintes.