La Flandre déplace Bruxelles à Anvers, sans choquer Charles Picqué…

Le lundi 7 décembre dernier, dans le cadre de la conférence du tourisme de la US Tour operators association, une réception flamando-batave a été organisée dans un grand restaurant de New-York. Le carton d’invitation envoyé par l’office du tourisme flamand de New-York, consistait en un message « Holland & Flanders, so close, so different » illustré par une carte géographique où la Flandre se voyait rattachée aux Pays-Bas, la Wallonie à la France et où Bruxelles était déplacé dans la périphérie d’Anvers.

Au-delà de l’aspect symbolique, cette représentation est inacceptable pour l’image de notre pays à l’étranger, mais aussi pour Bruxelles. Il s’agit en fait d’une remise en question de notre existence en tant qu’entité fédérée mais surtout en tant que Région à part entière. Pour moi, «il est totalement choquant qu’une entité fédérée, en l’occurrence la Flandre, se permette ainsi de nier l’existence de notre pays et de la Région bruxelloise à l’occasion d’une manifestation internationale d’importance». J’ai questionné Charles Picqué ce vendredi sur sa position et celle de son gouvernement, pour savoir s’il compte aborder cette question en Conférence interministérielle de la politique étrangère et faire référence à l’article 31 bis de la Loi du 9 août 1980, qui prévoit que le Gouvernement fédéral informe régulièrement les Exécutifs de la politique étrangère, soit de sa propre initiative, soit à la demande d’un Exécutif, et/ou si d’autres actions sont envisagées.

Charles Picqué relativise l’incident
Le Ministre-Président a répondu que ce n’est pas la première fois que la Flandre agit ainsi et, qu’à chaque fois il faut réagir. Il a écrit au Ministre-Président Kris Peeters et attend ses explications avant d’envisager d’autres pistes. Il encourage les membres bruxellois des partis à réagir également. Dont acte. Je regrette que le Ministre-Président relativise l’incident en comparant cet événement à une tension entre les Régions comme cela arrive encore. A mon avis, «faire flotter Bruxelles dans la périphérie anversoise n’est pas banal. Cela mérite une réaction ferme et officielle en conférence interministérielle ».