Ces enfants qui perpétuent la Mémoire de la shoah…
Le 27 janvier 1945 les forces soviétiques entrent dans le Camp de concentration et d’extermination de l’Allemagne nazie, et libèrent Auschwitz-Birkenau. Depuis plusieurs années, en cette « Journée de la Mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité » nous rendons hommage partout dans le monde aux victimes de la Shoah.
Ce 27 janvier avant d’aller au Parlement Européen pour une séance académique d’hommag, je me suis rendue à Molenbeek pour la pose des pavés de Mémoire également en présence de survivants, mais aussi en présence d’enfants de deux écoles. Belges, souvent d’origine marocaine, ces garçons et ces filles m’ont ému aux larmes. Ils ont raconté leur rencontre avec les événements de la 2ème Guerre Mondiale, leur découverte des horreurs que cela représente. Ils ont déclamé avec force et dans un langage clair cet apprentissage de la Shoah. Ils avaient lu le journal d’Anne Frank en classe et jour là et ils ont chanté l’histoire de la petite « Sarah » de Jean Jacques Goldman.
Sur place, nous avons ensuite inauguré ces pavés de la Mémoire. Il s’agit de pavés de 10 cm de côtés, recouverts d’une plaque de laiton gravée au nom des victimes du nazisme. Ils ont été posés dans les trottoirs devant (ou presque car certains habitants ne veulent pas d’un symbole juif devant leur porte!) les maisons où habitaient ceux qui ont été arrêté, déportés et assassinés.
Ce jour-là, Chil Elberg à fait poser 2 pavés devant le 14 rue de la Princesse, aux noms de ses parents Joseph ELBERG et Hinda Estera ELBERG-BITTER assassinés à Auschwitz. Gisèle Gorbitz en a fait poser 2 devant le 87 chaussée de Gand, où vivaient ses tantes maternelles Doba Dora LIBESKIND assassinée à 16 ans et Szifra Léa LIBESKIND assassinée à 18 ans.
Même si ce n’est pas encore le cas partout, et dans certaines écoles de notre Région l’enseignement de la Shoah ne se fait plus ici, les enfants ont écouté les discours avec attention. Ils étaient émus par l’Histoire, mais pas tant que moi, émue de les voir, de les entendre, car c’est à travers leur regard que l’avenir pourra se construire.
Et soyez assurés, d’une chose, au nom de la démocratie, au nom de ceux qui ont perdu leur vie, au nom de ceux qui pleurent encore leurs familles disparues, et pour garder notre intégrité et notre dignité, je n’oublierai jamais et continuerai à me battre pour la Mémoire car elle nous concerne toutes et tous.
2 commentaires
Georges Brandstatter
Je tenais a vous informer d’une discusion que j’ai eue avec plusieurs amis et connaissances a propos des Pavés de la Mémoire.
Nous sommes tous du meme avis:
Pourquoi les pavés ne sont-ils pas placés contre le mur, cela évitera de marcher sur les noms…..
Viviane Teiltelbaum
merci pour votre idée, je vais la transmettre à qui de droit, car je ne suis pas une organisatrice de la pose de ces pavés, qui elle -même est une initiative allemande… mais je me suis également posé la question…
bàv
Viviane