l’usage du gsm peut-être cancérigène?
Voici mon interpellation de ce jeudi 7 juillet au Ministre Benoît Cerexhe, Membre du Collège réuni de la Commission communautaire commune chargé de la Politique de la Santé et de la Fonction publique concernant l’annonce de l’OMS selon laquelle l’usage des GSM doit être considéré comme « peut-être cancérigène pour l’homme »
Messieurs les Membres du Collège Réuni,
L’ARCC est compétente en matière de santé, et dès lors en matière de sensibilisation et d’éducation sanitaire et de prévention. Elle est en outre dotée d’une politique de coordination des politiques menées par les autres Communautés.
C’est dans ce cadre que je souhaite vous interroger suite à l’annonce ce mardi 31 mai 2011 par le Centre international de recherche sur le cancer, l’agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé.
Selon l’agence, les champs électromagnétiques de radiofréquence qui incluent donc les GSM, seraient « peut-être cancérigène pour l’homme ».
Ainsi, les preuves qui continuent à s’accumuler, seraient assez fortes pour justifier une telle classification, d’après les conclusions d’un groupe de travail d’environ 30 experts issus de 14 pays. Ce groupe s’est réuni pendant 8 jours à Lyon sous l’égide du Centre international de recherche sur le cancer.
Cette classification serait fondée sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l’usage du téléphone sans fil.
Ce débat n’est pas neuf ! J’avais déjà évoqué cette question sensible lors de mon interpellation sur les menaces pour la santé suite à l’utilisation de téléphones portables par les jeunes et les enfants.
En 2008 déjà, j’évoquais le risque et soulignait qu’un portable en veille émet en permanence des ondes imperceptibles qui traversent la peau et viennent modifier le fonctionnement de nos cellules. Les micro-ondes émises par les portables sont mêmes capables de passer au travers des murs. D’après certaines thèses, ceux qui se croient à l’abri parce qu’ils ne s’en servent presque jamais sont tout autant concernés que ceux qui l’utilisent abondamment.
Les effets de la téléphonie mobile et de son utilisation à long terme sur la santé sont globalement peu connus du grand public. Nous ne savons généralement pas avec certitude quels sont les effets nocifs à long terme du téléphone portable sur le cerveau et la santé.
Le taux de débit d’absorption spécifique (DAS) correspond au taux d’irradiation que le cerveau reçoit lors d’un appel de téléphone mobile collé à l’oreille. Il peut affecter une autre partie du corps, suivant l’utilisation. Comme son nom l’indique, ce taux donne, plutôt que la puissance d’émission, la quantité de radiations effectivement absorbée par les tissus humains à proximité du téléphone mobile. Cette quantité dépend non seulement de la puissance, mais aussi de la façon dont l’antenne du portable est conçue et située, ce qui va influer sur la partie du rayonnement émis en direction de l’oreille et du cerveau.
De plus, il ne s’agit apparemment pas des seuls paramètres. Les téléphones mobiles et les antennes relais travaillent en connexion de boucles par une voie montante et une voie descendante.
L’annonce de l’agence de recherche sur le cancer de OMS qui estime que l’usage des GSM doit être considéré comme « peut-être cancérigène pour l’homme » semble donc encore renforcer cette tendance à la prudence et à la précaution.
Dès lors, Messieurs les Membres du Collège Réuni, face à ces nouvelles informations issues d’une institution reconnue comme l’OMS, voici les questions que je souhaiterais développer à l’appui de mon interpellation :
– Puisque cette matière est à la croisée des compétences des différentes entitées de notre pays (fédéral, régional, communautaire), une concertation a-t-elle déjà eu lieu sur le rapport de l’OMS précité ?
– La conférence interministérielle Environnement-Santé s’est-elle déjà réunie ? Si non, comptez-vous inscrire ce point à l’ordre du jour de la prochaine réunion ?
– Parmi les recommandations avancées pour limiter l’effet des ondes des GSM sur le cerveau, on peut citer notamment l’usage plus fréquent voire quotidien de kits mains libres, le fait de ne pas laisser son GSM allumé à côté de soi pour dormir ou encore de préférer les SMS aux coups de fils rapides et répétés. Dès lors que la COCOM est compétente en termes de prévention et sensibilisation, une large campagne d’information à destination des bruxellois est-elle envisagée ?
– Enfin, dans le prolongement de ma précédente interpellation, j’aimerais savoir ce qui a été réalisé par la COCOM pour sensibiliser plus spécifiquement les parents vis-à-vis des dangers encourus par les jeunes enfants et les adolescents ?
Suite à la réponse du Ministre j’ai demandé à ce qu’une campagne de sensibilisation accrue soit mise en place pour les jeunes enfants et les adolescents.